Meta dans le viseur de Bruxelles : ça chauffe pour Zuckerberg

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Publié le 13 octobre 2023

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Par Sébastien Sébastien

Avertissement de Bruxelles à Meta suite à la propagation de fausses informations

La propagation croissante de fake news sur les réseaux sociaux tels que Meta, Facebook et Instagram, a incité Bruxelles à intervenir en demandant des mesures correctives. Mark Zuckerberg, le PDG de cette multinationale, a été sommé de prendre des mesures innovantes pour limiter les dégâts suite à ce fléau de désinformation. Un avertissement identique a été adressé à X (anciennement Twitter).

Meta dans le viseur de Bruxelles : ça chauffe pour Zuckerberg

Contexte des publications à risque

La commissaire européenne au Numérique, Thierry Breton, sur la plateforme de réseau social rival, Bluesky, explique que ces fake news ont été diffusées suite aux récentes attaques terroristes du Hamas contre Israël et en prévision des législatives à venir en Pologne et des élections de l'UE au printemps prochain.

Il signale l'existence de rapports révélant la circulation de nombreux "deep fakes" et autres contenus falsifiés sur les plateformes de Meta. Il déplore que certaines de ces manipulations soient toujours disponibles en ligne et insiste sur la nécessité de mesures adéquates pour les éradiquer.

La DSA et ses implications

Par ailleurs Thierry Breton rappelle à M. Zuckerberg, tout comme il l'avait fait auparavant avec Elon Musk, PDG de X, leurs responsabilités quant à la modération et à l'ablation des contenus illégaux sur leur plateforme, comme le stipule la nouvelle réglementation européenne, la loi sur les services numériques (DSA).

Cette loi est entrée en vigueur à la fin du mois d'août dernier et concerne tous les prestataires de services numériques opérant sur le territoire de l'Union européenne. Les enjeux sont de taille, les réseaux sociaux étant envahis d'images et de vidéos violentes ou humiliantes suite aux attaques du Hamas.

Le cas problématique de X

Le réseau social X se trouve dans une situation plus délicate. Suite à son rachat de Twitter l'année dernière par Elon Musk, ce dernier a procédé à de nombreux licenciements, décimant ainsi les équipes de modération. Le flux de désinformation sur X a ainsi été plus marqué, ce qui a suscité l'inquiétude de Bruxelles en septembre dernier.

Malgré cela, Elon Musk réitère sans cesse son aspiration à une liberté d'expression sans "censure", tout en assurant que la plateforme respecte les lois en vigueur dans chaque pays. La majorté de ses propos sont vus comme étant en contraste avec sa gestion chaotique des contenus sur la plateforme.

Le point de vue allemand

Le ministre allemand du Numérique, Volker Wissing, a quant à lui formulé une demande adressée directement à tous les opérateurs, y compris Elon Musk, pour qu'ils procèdent au retrait des comptes faisant l'éloge de la terreur et incitant à la destruction d'Israël et à la violence envers les juifs.

"Mettez un terme à la diffusion de vidéos barbares et de fake news inflammatoires" a-t-il sollicité. Néanmoins, face à cette attaque verbale, faites par ces grandes firmes de réseau social, elles demeurent silencieuses tout en conservant leur valeur nette.

Thierry Breton adopte Bluesky

En réponse à Elon Musk et au silence de X, Thierry Breton a annoncé son arrivée sur Bluesky, le concurrent direct de X. Par un jeu de mot ambigu, il sous-entend que Bluesky, soit "Ciel bleu", pourrait être plus vertueux dans sa gestion des contenus.

"On y trouve moins de monde, mais c'est plus humain sans tous ces robots (bots)", a-t-il commenté plus tard. Bluesky a été créé par le co-fondateur de Twitter, Jack Dorsey et n'est actuellement accessible que par invitation, ce qui pourrait expliquer les propos de Breton.

Sanctions pour X?

Thierry Breton a menacé Elon Musk d'imposer des sanctions à son réseau social X s'il ne prend pas de mesures en ce qui concerne la diffusion de fake news et d'images violentes en lien avec le conflit Israël-Hamas.

Il a exigé que Musk rende des comptes publiques dans les 24 heures, prouvant l'exaspération de Bruxelles face à ces pratiques largement critiquables.

L'interaction entre Breton et Musk

Une interaction entre les deux individus a suivi, le PDG de SpaceX affirmant que tout est "ouvert et transparent" sur X et demandant à Bruxelles de spécifier les violations pour que tous puissent les voir.

Thierry Breton, quant à lui, a fermement répondu qu'il était du devoir de X de montrer qu'ils agissent contre les faux contenus et l'apologie de la violence et non simplement de tenir des discours sans actions. La balle est désormais dans le camp de ces réseaux sociaux sous ordonnance de Bruxelles...

Sébastien

Article écrit avec passion par Sébastien

C'est Sébastien à vos côtés. Les réseaux sociaux ? Mon terrain de jeu ! Je décrypte pour vous les mouvements et les murmures du monde digital. Et quand je déconnecte ? Rien de tel qu'un bon film d'auteur pour décompresser.

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