Google et Meta contraints de payer pour le contenu en Malaisie ?
Face à l'esclavage numérique, la Malaisie se lève et envisage une nouvelle réglementation à l'égard de ces titans du web que sont Meta Platforms (anciennement Facebook) et Google, filiale d'Alphabet Inc.. Cette nouvelle loi les contraindrait à rendre des comptes envers les forces médiatiques qui leur fournissent des contenus. Un pas de géant vers l'émancipation des éditeurs de presse.

Discussion autour de cadres réglementaires
Les bras de fer ne se déroulent pas uniquement dans les films d'action: actuellement, le gouvernement malaisien est en pourparlers avec ces fornisseurs d'Internet omniprésents. Le sujet sur la table ? Un cadre législatif, annoncé par la Commission malaisienne des communications et du multimédia (MCMC). Selon les récentes déclarations de l'autorité après sa rencontre avec des dirigeants de Meta et Google, il est question de rétribution des publications d'information utilisées par ces plateformes.
Une influence internationale
Précurseur, l'Australie a créé en 2021 une loi similaire, poussant Google et Meta à payer les sources de contenus qui génèrent trafic et revenus publicitaires. Il est donc légitime de se questionner sur l'influence que cette régulation a pu avoir sur la Malaisie. De plus, une autre législation a retenu l'attention du MCMC : le projet canadien C-11. Avec pour cible les plateformes de streaming, il prévoit de les contraindre à soutenir la production locale de contenu.
Redresser la balance
La création de ces lois va dans la direction d'un équilibrage des revenus entre les géants du numérique et les médias locaux. Elle vise également à garantir une rémunération équitable pour les créateurs de contenu d'information, selon les dires du MCMC.
Tolérance zéro pour le contenu préjudiciable
Les menaces en ligne sont réelles et omniprésentes - de la pédopornographie à l'escroquerie financière en passant par les jeux d'argent en ligne. Pour y remédier, la MCMC est en pourparlers avec plusieurs plateformes sociales afin de mettre en place une ligne de conduite ferme et efficace.
Nouveau Capitaine à bord
Depuis son arriver au pouvoir en novembre, le Premier ministre Anwar Ibrahim a intensifié la surveillance des contenus diffusés en ligne. Il a même menacé d'entreprise une action juridique contre Meta Platforms, coupable de non-action face aux contenus néfastes sur leur plateforme Facebook. Puis, la Malaisie a décidé d’abandonner ce projet après des discussion avec cette même entreprise.
En cette ère du numérique, la responsabilité des acteurs puissants du Web devient une nécessité plus qu'un choix. Les géant du numérique ont-ils déjà pris conscience de leur compte à rendre pour leurs actes ? Meta, récemment, a mis fin à la plus vaste campagne de propagande jamais enregistrée. Un pas dans la bonne direction, on ne peut que l'esperer.
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